Au café Victor Hugo

Je fais le beau,

Au café Victor Hugo

Il y a de beaux tableaux,

Au Victor Hugo je viens souvent tôt,

Le matin pour faire le plein de mon égo,

On me dit bonjour monsieur,

J’ai l’impression d’être au bistro,

Comme à Paris mais pas trop,

Dans mon café je mets de l’eau,

Il est amer comme il faut,

Là je relis comme au temps d’Hugo,

Mes écritures comme un intello,

A midi j’y reviens aussi,

Seul ou en duo, Il y a beaucoup de gens,

C’est très beau,

A ce moment-là, il n’y a pas de mot,

Le Victor Hugo est comme un radeau,

Car il y a du monde à vaux l’eau,

Au Victor Hugo il y aussi beaucoup de bruit,

Les gens parlent mais ne s’écoutent pas trop,

Chacun raconte sa propre histoire,

Un peu comme un mégalo,

Et veut voir dans le regard de l’autre,

Aux couleurs des tableaux,

Sa propre comédie soulignée au stabilo,

Aussi, au Victor Hugo,

Les serveuses sont en noirs du bas jusqu’en haut,

Les assiettes, les plats, les desserts et les bouteilles d’eau,

Dansent au rythme des commandes rococos,

Des salades Césars dans un style art nouveau,

Et je craque comme un rigolo,

Pour un fondant sortie du frigo,

Il est servi bien chaud,

Avant de dire ciao,

Et puis je pars en laissant derrière moi le Victor Hugo,

Ici je sais que je peux venir de nouveau,

Et revoir les grands tableaux dans un style art nouveau.